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Culture de la débauche, du vice et de la surenchère : le fléau d'une époque ambivalente.

  • juliensabi93
  • 17 oct.
  • 4 min de lecture

Sur les réseaux sociaux, dans les séries et les films des plateformes de streaming que nous connaissons tous, dans les paroles de musique rap ou les clips vidéos de chanteuses hypersexualisées ; la culture du trash, de la surenchère, de l'absence de morale, de la violence, du vice, de la manipulation ou de la perversion ne cessent de croitre partout où nous tournons le regard. Les humoristes modernes s'ajoutent également à cette liste, abreuvant leur jeune public de sketchs ou de films montrant de la débauche, multipliant les vannes et mises en scène crues tournant constamment autour de la sexualité (souvent débridée et immorale). Comment une époque se voulant autant moralisatrice, aussi déterminée à imposer des valeurs comme l'inclusivité, la diversité ethnique et sociale, défendre la cause féministe et rêver d'un monde plus beau, plus juste, plus vertueux, peut, dans le même temps, produire avec autant d'entrain la recette parfaite pour fabriquer une société violente, malsaine et dépravée ?


Le fossé entre l'utopie que l'on prône et les vices que l'on chérie.


L'être humain est une espèce à part. Son intelligence nettement supérieure à toutes les autres espèces peuplant la planète bleue font de lui un être exceptionnel, doté d'une conscience, de libre-arbitre, de pensée propre, de capacité créative, permettant de voir se réaliser des faits prodigieux, lorsque s'ajoutent à ces formidables qualités le sens commun - ce que Rousseau appelait "le contrat social" -, l'altruisme, la bienveillance, une certaine forme d'exigence envers soi ainsi qu'envers les autres, la pudeur, le partage et la charité. Ces vertus sont inhérentes à l'espèce humaine, qui, contrairement aux animaux, a le choix. Oui, car son intelligence supérieure, sa créativité et son libre-arbitre peuvent également se développer au service de l'ego, du goût pour le pouvoir, la domination, la destruction et l'appât du gain, la souffrance de l'autre et le sang. De plus, sa psyché complexe, mêlée à un potentiel imaginaire débordant ainsi qu'une expérience vécue, une histoire au sein d'un environnement précis qui influenceront sa conscience ainsi que (et surtout) son inconscient, rendent possible des fantasmes, des désirs, refoulés ou non, contrastant furieusement avec les règles, le conditionnement et la morale acquises en faisant société. En clair, l'être humain a en lui le pouvoir d'agir en Bon ou en Mauvais, et de se fabriquer des prétextes, une norme expliquant ses actes, quel qu'ils soient. Bien sûr, l'être humain reste un être foncièrement influençable, conditionné à obéir à ce que la majorité définit comme la norme (qui varie selon la culture, l'époque et l'environnement social) afin d'y être accepté et d'en bénéficier. C'est là où réside le problème : si l'on souhaite une société saine, harmonieuse, emplie de citoyens bienveillants, de bonne morale et apaisés ; les nourrir de violence, d'informations anxiogènes, poser un large spot sur les vices, le malsain, l'absence d'empathie, l'hypersexualisation, la violence barbare et la vie de débauche s'avèrera, d'évidence, totalement contre-productif !

N'étant pas naïf, je me doute que la raison à cela est le profit financier. Le vice et l'immoral s'avèrent toujours plus lucratifs que le Bien et le vertueux. L'être humain est ainsi. Il est attiré par ce qu'il y a de plus nocif pour lui-même et pour ses semblables. Nul ne pourra modifier sa nature profonde. Mais il est aisé de constater une très large progression des contenus malsains et/ou dégradants dans ce qui nous est proposé depuis une décennie ou deux. Ce doit sûrement être un pur hasard si, depuis une décennie ou deux, justement, nous constatons une augmentation de la violence, de la barbarie, de la haine et d'une surenchère dans ces domaines auprès des plus jeunes générations ; une perte d'empathie, une fascination pour les tueurs en série, l'existence et surtout la prolifération de contenus pervers, sadiques et glauques un peu partout dans le monde numérique. Ce doit être un hasard. Une simple coïncidence.

Le système régissant le monde de l'image, de la culture et des médias est bien heureux de montrer à chaque film, chaque série, chaque livre et autres, des personnes obèses, des mélanges ethniques, des personnes en situation de handicap, des gays et des transsexuels, si à l'arrivée, il s'agit de valoriser tout ce que l'être humain est capable de pire. Voilà le grand paradoxe, la supercherie hypocrite absolument insupportable de notre époque contemporaine.


Se donner les moyens de ses ambitions.


Dans la vie, il faut savoir choisir. Soit le Bien, soit le Mal. Soit la vertu, soit le vice. Soit obéir aux lois du marché et du grand capital, soit fabriquer une alternative permettant de construire, pierre après pierre, une société où les qualités extraordinaires composant l'espèce humaine pourraient enfin révéler leur plein potentiel. Il n'y a que de cette façon que l'on obtient un résultat probant. Imposer une propagande anti-raciste et LGBT à tout bout de champ en enveloppant l'ensemble d'absence de morale, de cadre, d'empathie et de valeurs n'est en aucun cas un projet viable. Cela n'engendre que deux choses : un rejet de plus en plus prononcé pour les causes que la propagande valorise, faisant ainsi grimper les idées bien plus conservatrices et nationalistes ; et alimente la population moyenne, et notamment les plus jeunes, d'une substance hautement inflammable et d'une forme d'autorisation à exprimer la part la plus primitive et la plus effroyable que l'espèce humaine possède en elle, là encore, de façon bien plus prononcée et singulière que les autres espèces animales, grâce, ou à cause, de son intelligence, sa conscience et son libre-arbitre. A quand une société où l'équilibre, l'harmonie, la pudeur et la bonté seront enfin valorisés ?


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